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Vieux de la veille
17 novembre 2015

Le Big One serait imminent

Sur la chaîne des Cascades, chaîne de montagnes s'étendant face à la côte Ouest de l'Amérique du Nord qui comprend une partie de l'arc volcanique des Cascades et a donné son nom à la zone de Cascadia. REUTERS/Jason Redmond On ne sait simplement pas quand. Dans un long et passionnant article du New Yorker, la journaliste américaine Kathryn Schulz explique ceci: Mettez vos mains devant vous, paume vers le bas, les bouts des majeurs de chaque main se touchent. Votre main droite représente la plaque tectonique de l'Amérique du Nord, qui porte sur son dos, entre autres choses, notre continent entier, depuis le One World Trade Center [à New York] jusqu'à la Space Needle, à Seattle. Votre main gauche représente une plaque océanique appelée Juan de Fuca, de plus de 290.000 km2. L'endroit où elles se rencontrent est la zone de subduction de Cascadia. Maintenant faites glisser votre main gauche sous votre main droite. C'est ce que la plaque de Juan de Fuca est en train de faire: se glisser de manière continue sous l'Amérique du Nord.» La démonstration continue et Kathryn Schulz arrive à cette conclusion: si l'on croit souvent que le pire séisme à venir est celui qui ravagerait la Californie, le «Big One», c'est en réalité plus au Nord que se déroulera la véritable catastrophe. La zone de Cascadia, qui abrite une faille de longue de 1.000 km –qui s'étend du nord de la Californie jusqu'au sud de la Colombie-Britannique– sera celle qui verra se dérouler le pire des séismes. Et ce sera alors un «Very Big One». Il concernera notamment Seattle, Tacoma, Portland, Eugene, Salem (capitale de l'Oregon), Olympia (capitale de l'Etat de Washington), et environ 7 millions de personnes. Le New Yorker: «Sous la pression de Juan de Fuca, la partie coincée d'Amérique du Nord se rétracte vers le haut, et à l'Est, à la vitesse de 3 à 4 millimètres par an pour la montée, 30 à 40 millimètres pour l'Est. Elle peut le faire encore un moment, parce qu'elle est jeune, à l'échelle d'un continent, faite de pierres relativement élastiques. (Les pierres, comme nous, se raidissent en vieillissant.) Mais elle ne peut pas continuer ainsi indéfiniment. Il y a une limite –le craton, cette masse ancienne et irrétractable, au centre du continent–et tôt ou tard, l'Amérique du Nord voudra cesser de se rétracter pour rejaillir à l'air libre comme une source d'eau comprimée. Alors, si seulement la partie sud de la zone de subduction de Cascadia cède —disons, vos deux premiers doigts, si vous regardez toujours votre main—la magnitude du séisme qui en résultera sera comprise entre 8.0 et 8.6. Ce sera alors un très gros séisme. Mais si la zone entière cède d'un seul coup, (...) la magnitude sera quelque part entre 8.7 et 9.2. Ce sera alors un très très gros séisme.» Vous avez besoin d'une comparaison? Le séisme de 2011, sur la côte Pacifique du Tohoku au Japon était d'une magnitude 9,0. Il fit 18.000 morts. La région sera méconnaissable Après le séisme annoncé dans le New Yorker «la région [concernée] sera méconnaissable». 13.000 personnes pourraient mourir selon les projections. 27.000 pourraient être blessées. L'article du New Yorker est si pertinent, si fouillé, si parlant, qu'il s'est mis à faire peur à beaucoup de monde... Comme le relève Buzzfeed, de nombreux lecteurs ont exprimé leurs angoisses sur Twitter: Le journaliste Farhad Manjoo explique même que s'il habitait sur dans le Nord-Ouest Pacifique –la zone concernée–, il penserait sérieusement à déménager: Selon la journaliste, ce séisme terrifiant pourrait tomber sur les générations futures aussi bien qu'il pourrait advenir dès demain. Mais il y a une chance sur trois que cela arrive dans les 50 prochaines années.

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